lundi 6 avril 2015

Le vol le plus court, et le plus dangereux

Un week-end de trois jours, mais un jour de pluie et un jour et demi de vent, ça ne laisse pas trop de marge pour aller voler.
Il me reste donc le lundi de Pâques, en fin d'après-midi.
Et encore... Le vent est instable, il a été trop fort et trop faible, irrégulier, nul, bref très variable.

J'arrive sur mon terrain favori, mon aéroport particulier de Vinneuf.
Le temps d'installer le matériel, je note deux choses pas terrible:
- Le vent est très irrégulier.
- Le moteur cale au ralenti.
Ca commence pas très bien, et ça continue: Pas moyen de décoller.
Le vent est très instable, varie de 90° en quelques secondes, et je n'ai pris que la Tomawack, qui aime un minimum de vent.
Après quelques (trop nombreuses) tentatives, je réussis à me casser la figure en reculant et crabant à gauche, je tombe au sol proprement, sans que le moteur ne touche le sol. Ouf. Sauf que j'ai abimé ma montre. Rien de grave, mais ça m'enerve.

Un essai en dos-voile, ça part bien, sauf que le vent à changé, il tourne ma voile face à l'est.
 Mon moniteur m'avait dit de toujours suivre la voile, c'est ce que je fait.
Je décolle, lâche les suspentes pour m'assoir (comme d'habitude) et quand je les reprends, la voile repart à droite, très fort, vraiment trop fort.
Il y a un problème.
Dès que je touche les freins, juste le poids de la main, ça file à droite.
Je regarde l'aile et .... merde.... Un nœud. Un gros noeud.
Une des suspentes du frein droit est passé au milieu des autres, elle tire sur les trois quarts des suspentes droites.
Un grand moment de solitude.
Je ne me sent pas très bien avec cette aile lourde, qui ne demande qu'à partir à droite. J'ai vraiment l'impression que je suis à la limite du décrochage de ce coté avec le simple poids de ma main
Réflexion rapide: si je tourne à droite, ça passe, mais je ne sais pas jusqu'à quand ça tiendra.
Si je veux tourner à gauche, je casse l'aile et je risque le décrochage.
Pas bon, je suis mal.

De toutes façons, il faut que je me pose, pas la peine d'attendre.
Heureusement, mon aéroport est assez grand, j'ai de la marge pour choisir le point d'atterrissage.
Je choisi le coté opposé à la voiture, pas la peine de chercher les problèmes, ils sont déjà là.
Longue finale pour la sécurité (?), pas très rectiligne et mais attero propre, mieux que je n'espérais.
Je m'en sors bien.
La trace du vol le plus court est ici.
Deux minutes trente de vol et de trouille, moins d'un kilomètre parcouru, pourtant je n'ai jamais été aussi peu fier pendant l'ensemble d'un vol.

Pour me remettre de ce vol raté, je décide de repartir, après avoir remis à la bonne place la suspente baladeuse.
Encore quelques essais, ce n'est vraiment pas ma journée, et je décolle enfin, bien comme il faut.
Super. Ben non. après quelques minutes, je m'emmerde.


Pas la peine de forcer le destin, je décide de me poser. Si je n'ai pas de plaisir, ce n'est pas malin de continuer alors que sais que je suis énervé, et que c'est dans ces moments que je risque le plus de merder.
Attero impeccable, je me permets même de tirer la voile vers la voiture alors qu'elle est encore en l'air.
La trace est ici

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